Samouraïs, guerriers et esthètes

Catalogue de l’exposition Samouraïs, guerriers et esthètes, présentée à la Bnu de mars à juillet 2022, sous la direction d’Emmanuel Marine, Delphine Mulard, et Patrick Liebermann, assistés par Agathe Jacquemin.

Des samouraïs, on retient souvent l’image qu’en ont fixée les films de sabre et les récits légendaires : des guerriers au courage et à la morale exemplaires, fidèles à leur devoir jusqu’à une mort qu’ils méprisent. Du 10e siècle, époque de leur émergence, à leur disparition à la fin du 19e siècle, les samouraïs, chevaleresques chevaliers du Japon, auraient ainsi été des figures immuables perpétuant un même code d’honneur immémorial, le bushidô. L’exposition et son catalogue sont l’occasion de découvrir plus précisément cette culture, à travers ce que nous en raconte un objet décoratif qui leur est propre : la garde de sabre, ou tsuba.

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UGS : 110110119 Catégorie :

Informations complémentaires

ISBN

978-2-85923-092-0

Pages

192

Format

21×27 cm.

Façonnage

Livre broché à rabats avec jaquette

Parution

Mars 2022

Éditeur

Bnu éditions

La réalité historique est très différente de l’image simpliste du samouraï guerrier guidé par l’honneur, forgée en grande partie au moment du nationalisme militariste du début du 20e siècle et alimentée par certaines fascinations occidentales. Au fil des siècles, le guerrier a vu son armement et sa manière de combattre profondément évoluer, bien sûr, mais aussi son rôle social et sa culture. Le cavalier des débuts, qui suivait la « Voie de l’arc et des flèches » et que la cour impériale utilisait tout en réprouvant sa grossièreté, est devenu un être raffiné, urbain, pratiquant les armes comme un art et les arts comme une recherche de distinction.

L’exposition Samouraïs, guerriers et esthètes et ce catalogue sont fondés sur une collection privée de tsuba promise en don à la Bibliothèque nationale et universitaire. Cet objet est une particularité du sabre japonais car, contrairement aux armes occidentales, son montage sur la lame du sabre était amovible et le propriétaire pouvait donc le remplacer au gré de ses besoins. Il est donc devenu, à partir du 15e siècle, un objet de décoration et, dans l’Occident qui, après 1853, découvrit le Japon d’Edo, un objet de collection au même titre que les estampes ou les céramiques.

Avec une incroyable diversité, cet objet raconte la culture d’un samouraï qu’on découvre épris de théâtre autant que d’affaires militaires, observateur de la nature et de la société qui l’entourent. Prouesse de métallurgie à l’inventivité sans pareille, multipliant les références à l’histoire, à la littérature, aux religions, aux arts, le tsuba est une « véritable encyclopédie du Japon ».

Table des matières

I. UNE ENCYCLOPÉDIE SUR MÉTAL | Études
> Petite histoire du guerrier japonais (Delphine Mulard)
> Le pouvoir de la poésie (Évelyne Lesigne-Audoly)
> La voie du guerrier bushidō comme théâtre (Olivier Ansart)
> La garde et le sabre (Delphine Mulard)
> Les collections de tsuba ou gardes de sabre japonais en France (Geneviève Lacambre)
> Voyageurs et collectionneurs à l’origine des collections en région (Emmanuel Marine)
> Portrait d’un collectionneur : entretien avec Alain Briot

II. APERÇU D’UNE COLLECTION | Parcours
> Le tsuba, entre forge et art graphique
> Le samouraï en scène
> Paysages du Japon
> Dieux et légendes
> Arts et traditions
> Impressions d’orfèvres
> Animaux fantastiques, animaux fantasmés
> Un bestiaire symbolique : la faune des tsuba
> Poésie de la petite faune et de la flore